Le faible niveau de la production agricole induira une détérioration de la sécurité alimentaire

L’amélioration des conditions de disponibilité et d’accessibilité constatée depuis juillet ne devrait pas s’étendre au-delà d’octobre. L’épuisement prématuré des réserves au niveau des ménages et la baisse de la demande de la main-d’oeuvre, principale source de revenu des pauvres, en sont les causes immédiates. Des commIPC_01unes dans les Nippes, le Sud-est, et le Sud pourraient se retrouver en Crise dès le mois de février 2015.

Des périodes sèches successives depuis mai, ont marqué les deux campagnes agricoles du printemps et de l’automne. Les principales cultures comme le maïs, le riz, le pois congo, les ignames et les arachides ont accusé des pertes allant jusqu’à 50 pour cent par rapport à une année normale. La dépendance des ménages du marché sera beaucoup plus élevée au cours des prochains mois.

En dépit de la faiblesse de la production agricole, les prix sont stables. Cette tendance pourrait se

renverser dès le mois de novembre avec des augmentations pouvant atteindre 10 pour cent. Outre

l’épuisement des stocks alimentaires au niveau des ménages, l’enchérissement du dollar par rapport à la

gourde et l’augmentation du prix à la pompe du carburant seront à la base de l’envolée des prix des

produits alimentaire de base.

Des interventions en cours dans le Plateau Central, le Nord-Ouest, le Sud-est et l’Ouest ont permis de

réduire l’impact de la faiblesse de la production agricole sur plus de 16 000 ménages. Un suivi très

soutenu de la situation alimentaire est toutefois nécessaire dans ces zones et d’autres tout aussi

frappées par des conditions climatiques adverses causant la perte de la production agricole.

 

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